Éric Mollet: Le projet de constitution européenne à la lumière de Foucault

Texte complet dans l'excellent Labyrinthe:

Parti pour analyser la forme de gouvernementalité qui lui permettra de saisir le concept de biopolitique, Foucault s’attardera longuement dans son cours de 1979 sur le néolibéralisme qu’il décrira dans ses variantes allemande, américaine et française. Il n’est pas important ici de savoir si ce long détour par l’histoire contemporaine se soldera par un échec. Car, ce qui frappe avant tout, à la lecture de ce texte, c’est sa double actualité. Actuel, le cours de Foucault professé en 1979 l’est d’abord par les références qu’il fait à l’actualité politique immédiate, lorsqu’il est question de Raymond Barre ou de Valéry Giscard d’Estaing alors président de la République. Mais actuel, il l’est aussi, autrement. Naissance de la biopolitique a été publié en septembre 2004, soit huit mois avant le référendum pour la ratification du projet de Constitution européenne. Peu importe sa position au regard de l’ensemble de l’œuvre du philosophe, ce texte peut être utilisé comme une boîte à outils permettant non seulement de donner un éclairage particulier sur des thèmes, des éléments et des termes du projet de Constitution européenne, mais également d’y faire apparaître certaines zones d’ombre.

Ce que nous proposons ici, c’est d’utiliser le texte de Foucault et de le confronter au projet de Constitution européenne avec, en arrière fond, la question du devenir de la protection sociale en France.

Post a Comment

Blog Archive

Lorem Ipsum

"All testing, all confirmation and disconfirmation of a hypothesis takes place already within a system. And this system is not a more or less arbitrary and doubtful point of departure for all our arguments; no it belongs to the essence of what we call an argument. The system is not so much the point of departure, as the element in which our arguments have their life."
- Wittgenstein

Lorem Ipsum

"Le poète ne retient pas ce qu’il découvre ; l’ayant transcrit, le perd bientôt. En cela réside sa nouveauté, son infini et son péril"

René Char, La Bibliothèque est en feu (1956)


  © Blogger template Shush by Ourblogtemplates.com 2009

Back to TOP