Anne Schimel: Le cas Toni Negri

Ex-dirigeant du groupe Pouvoir ouvrier, l’équivalent italien de la Gauche prolétarienne, M. Antonio (dit Toni) Negri, après quatorze ans d’exil à Paris, est rentré de son plein gré, le 1er juillet 1997, à Rome, où il a été aussitôt incarcéré à la prison Rebibbia. Sa première arrestation remonte au 7 avril 1979. Il était alors inculpé, dans un premier temps, pour sa prétendue participation au meurtre d’Aldo Moro, accusation dont il fut lavé un an plus tard. Il reste sous le coup de deux condamnations : à trente ans de prison pour « insurrection armée contre l’Etat » (Rome, 1984), et à quatre ans et demi pour « responsabilité morale » dans les affrontements entre militants et police à Milan entre 1973 et 1977 (Milan, 1986 et 1994) (1).

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"All testing, all confirmation and disconfirmation of a hypothesis takes place already within a system. And this system is not a more or less arbitrary and doubtful point of departure for all our arguments; no it belongs to the essence of what we call an argument. The system is not so much the point of departure, as the element in which our arguments have their life."
- Wittgenstein

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"Le poète ne retient pas ce qu’il découvre ; l’ayant transcrit, le perd bientôt. En cela réside sa nouveauté, son infini et son péril"

René Char, La Bibliothèque est en feu (1956)


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