Pot pourri scientifique et philosophique (Scientiae Studia)
"Nestes tempos instáveis, apresento ao leitor esta pequena reflexão, objetiva mas apaixonada, porque é minha opinião que, hoje em dia, é através da devoção silenciosa aos fins comuns a todas as pessoas instruídas que posso ajudar na recuperação política, de uma maneira mais eficiente do que através de considerações e manifestações políticas"- Albert Einstein
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Rogerio da Costa: Isaac Newton: física, metafísica e positivismo

Pinet Patrice: La philosophie de la matière de Galilée à Newton
Nous étudions ici les conceptions de la matière que se sont faites les savants au XVIIe siècle jusqu'à Newton qui devait bouleverser et régir notre vision des rapports des corps entre eux pendant deux siècles.
La notion de matière depuis Aristote est restée très philosophique mais s'est modifiée profondément au XVIIe siècle. Le questionnement, légitime mais parfois stérile, sur l'essence des corps ou de la matière devait s'accompagner progressivement d'une étude plus concrète et plus pragmatique des corps réels.
Descartes restait très métaphysicien alors que Bacon vantait le pragmatisme. Gassendi promouvait les concepts d'atomes et de molécules. Mais sa notion d'atome restait philosophique et les empiristes anglais, Bacon, Boyle et Newton développaient une philosophie corpusculaire sans vrais atomes insécables. Boyle appellera « éléments » les molécules de Gassendi. Avec Newton la notion de force prend beaucoup d'ampleur mais si celle de force d'inertie est liée à la quantité de matière ou masse, celle d'attraction et de gravitation n'était pas Uée dans son esprit à une propriété essentielle de la matière.
La philosophie de la matière de Galilée à Newton
Read more...Michael Esfeld: Physique et métaphysique: une introduction à la philosophie de la nature
La philosophie occidentale s'est, dès ses origines, inspirée et nourrie
des sciences de la nature.
Aujourd'hui encore, physique et métaphysique
demeurent intimement liées; cet ouvrage le démontre en expliquant
comment les théories des sciences de la nature et les outils conceptuels
de la réflexion philosophique permettent de développer une vision
cohérente et solide des traits fondamentaux de la nature.
Il se pose
comme une introduction au domaine, en retraçant une pensée philosophique
rationnelle et homogène, depuis la mécanique de Newton jusqu'aux
questions actuelles soulevées par les récentes découvertes en physique
quantique.
Chaque chapitre contient un appareil pédagogique avec résumé,
questions d'évaluation et propositions de travail, et l'ouvrage est
complété par un glossaire et une bibliographie exhaustive: il est donc
tout particulièrement adapté pour l'enseignement.
Aperçu du livre »
Ilya Prigogine: Quel regard sur le monde? Science et culture au XXème siècle
Je voudrais tout d'abord insister sur le fait que la science est un phénomène culturel.
Comme vous le savez, dans ses travaux remarquables sur la science et la technologie chinoises, Joseph Needham a posé la question "Pourquoi la science moderne n'est-elle pas née en Chine?". En effet, la Chine était particulièrement bien placée pour devenir le berceau des sciences et des techniques modernes . C'est de Chine que nous sont venues des découvertes décisives telles que la boussole, la poudre à canon, l'imprimerie et bien d'autres; l'algèbre et l'astronomie chinoises avaient produit de nombreux résultats prometteurs.
Différentes raisons ont été invoquées pour répondre à la question de Needham. Parmi celles qui ont été souvent retenues figurent l'organisation bureaucratique de la Chine et l'absence d'un Dieu législateur souverain, idée profondément enracinée dans la pensée européenne de la fin du Moyen-Age.
Quelle que soit la réponse spécifique que l'on peut donner à la question de Needham, il est clair qu'elle soulève le problème culturel dans toute sa complexité . Ma conviction est que l'idée d'un dieu garant des lois de la nature et de leur rationalité a joué un rôle essentiel lors des premiers développement s de la science européenne.
Texte de Ilya Prigogine
Alan Shapiro: Newton's "Experimental Philosophy"
Newton abjured using the term “experimental philosophy,” widely used
in Restoration England at the start of his career, until 1712 when he
added a passage to the General Scholium of the Principia that briefly
expounded his anti-hypothetical methodology.
Drafts for query 23 of the
second edition of the Opticks (1706) (which became query 31 in the third
edition), however, show that he had intended to introduce the term to
explain his methodology earlier.
Newton introduced the term for polemical purposes to defend his theory of gravity against the criticisms of Cartesians and Leibnizians but, especially in the Principia, against Leibniz
himself. “Experimental philosophy” has little directly to do with experiment, but rather more broadly designates empirical science.
Newton’s
manuscripts provide insight into his use of “experimental philosophy”
and the formulation of his methodology, especially such key terms as
“deduce,” “induction,” and “phenomena,” in the early eighteenth century.
Shapiro on Philpapers